La mort du conjoint, celui qu’on aimait plus que tout, représente dans tous les cas une expérience traumatisante. Lorsque le conjoint meurt et que les enfants sont encore petits, survient alors un véritable traumatisme familial. En une fraction de seconde, celui qui survit doit assumer le rôle de deux personnes. Chacun va vivre différemment son processus de deuil.
Faire le deuil de son conjoint
Assumer la mort du conjoint
Lorsque quelqu’un est en deuil de l’être aimé, ce qui semble primordial, c'est d’avoir la faculté de parler du défunt, d’exprimer sa peine et sa douleur à sa façon.
Pour celui qui reste, il est important d’être aidé et entouré dans le respect qu’il mérite et en fonction de ses envies. Il a perdu une partie de lui-même ; une partie de son histoire a disparu.
Il est normal d’éprouver une lourde tristesse durant cette épreuve ; même si nous avons l’impression que cette douleur ne s’atténuera jamais, il n’en est rien.
Le bouleversement
Quand les enfants sont adultes et qu’un des parents meurt, le conjoint survivant peut traverser une crise identitaire : de marié l’on devient veuf et de situation de couple l’on devient célibataire. Plus le décès du conjoint survient à un âge mur, plus dure sera le sentiment de solitude.
Le manque d’être aimé et de don d’amour, l’absence dans la maison et par le fait de ne plus pouvoir partager les choses du quotidien avec son conjoint.
On associe régulièrement l’absence de l’être aimé par une baisse de revenu, une dégradation du statut social, ainsi qu’un éloignement avec certains amis.
La phase de désorganisation
Comment vais-je pouvoir organiser mes journées ? Comment pourrai-je gérer les situations seul ?
Le choc est intense et il est parfois difficile de concilier travail, éducation des enfants et tâches ménagères. Celui qui reste doit trouver de nouveaux repères et choisir de son propre chef la façon doit il souhaite accomplir et gérer ses obligations. La famille et les proches devront se montrer présents sans être parasite de la situation : il s’agira de proposer son aide, sans être insistant et de réitérer l’offre de temps en temps.
N’hésitez pas à exprimer votre douleur en pleurant, en parlant de vos peines à ceux qui vous entourent. Ils sont avec vous et vous accompagne dans le deuil ; même si vous avez l’impression d’être seul dans votre désarroi, c’est faux.
Vous pouvez aussi aller voir un psychologue avec qui échanger : ce sont des professionnels qui connaissent ses situations : ils sauront vous guider vers un avenir moins flou.
Se reconstruire petit à petit
Dans un premier temps, il est important de rappeler de ne pas attendre le réconfort de la part de ses enfants qui eux aussi traversent cette phase de deuil. Comptez sur des personnes moins affecté par la douleur.
Évitez absolument de vous repliez sur vous-même ; continuer à sortir, à voir votre famille, vos proches, vos amis. Restez seul chez vous ne fera que vous rappelez la mort de votre conjoint (surtout si vous habitez toujours le même logement).
Au fur et à mesure du temps, vous réapprendrez à passer d’une vie à deux à celle de célibataire. La plaie se referme lentement, et même si rien ne peut réellement se substituer à l’être aimé, vous trouverez, avec le temps, les ressources nécessaires pour vous sentir de mieux en mieux.
Il ne faut pas s’arrêter de vivre, au contraire :
- allez à la rencontre de l’inconnu ;
- initiez-vous à de nouvelles pratiques (sport, peinture, sorties etc.) ;
- faite la rencontre de nouvelles personnes
- ne refusez pas les invitations.
Autant de choses qui peuvent vous rappeler que la vie ne s’est pas arrêtée et que l’on peut toujours trouver un second souffle. C’est aussi le meilleur moyen de se faire de nouveaux amis et de vous autoriser à rire !
Ce qu’il faut retenir
- N’oubliez pas que la douleur doit suivre son cours normalement : n’essayer pas de bousculer trop vites les choses.
- Toutes les formes d’expressions du chagrin doivent ressortir : pleurez si vous sentez que c’est nécessaire : ne retenez pas vos émotions !
- Ne refusez pas le soutien des proches : ils veulent votre bien et eux aussi, souffrent de la situation. Ne les laissez pas pour autant dicter votre façon de vivre et restez responsable.
- Penser à prendre soin de vous : la santé est une des clefs pour en sortir plus rapidement.
- N’effectuez pas de changements trop brusques la première année : c’est une phase délicate durant laquelle il vaut mieux être prudent et se ménager en douceur.
- Quand vous vous sentez prêt, entamer votre reconstruction : sorties, nouvelles activités, rencontres etc…