Les obsèques : un moment essentiel pour vivre le deuil

Illustration D'une Personne Se Recueillant Devant Une Pierre Tombale

La mort vient bouleverser le quotidien le plus immédiat. Elle vient bousculer les agendas, et il importe de savoir se laisser déranger en assistant à des obsèques, sans se dire qu’on est trop éloigné de celui qui est parti. Notre participation physique à la cérémonie est un geste dont les répercussions bénéfiques sont toujours réelles. Pour les plus proches, la notion de temps est primordiale. Le deuil se nourrit des temps consacrés à la séparation progressive du défunt. Chaque famille à son propre rythme. Il n’y a pas de norme. L’important est d’être attentif à ce rythme et de s’y adapter. Des femmes consacreront plus de temps aux obsèques d’un enfant mort-né que d’autres à celle d’un grand-père. Inutile de vouloir fixer des règles là où il n’y en a pas.

Le deuil passe par les sens

Le deuil passe par les sens et tout d’abord par le toucher. Toucher le défunt peut aider à prendre conscience de la séparation. Ce corps froid n’est plus qu’une enveloppe d’où l’essentiel est absent. La réalité physique de la dépouille appelle déjà a tourné son regard vers un ailleurs.

Quant à l’ouïe, elle est sollicitée dès lors que nous nous mettons à l’écoute de la parole que toute mort nous transmet : la parole du mort qui résonne par les souvenirs et fruits laissés par son existence, mais aussi la parole de la mort qui questionne les vivants sur le sens de leur vie.

Voir ou ne pas voir le défunt ?

Cela dit, il ne faut jamais regretter de ne pas avoir voulu voir le défunt lors de la mise en bière. Beaucoup de personnes font ce choix parce qu'ils n'ont, à ce moment-là, vraiment pas les épaules pour assumer cela.

Il ne faut pas forcer les choses, si vous sentez que cela risque d'être beaucoup trop dur, n'y allez pas, tout simplement. Essayer quand même de vous faire violence pour assister aux obsèques ; vous n'êtes pas obligé de voir le défunt et encore moins de le toucher.

Être acteur de ce que l'on vit...

Si les endeuillés ont besoin d’être entourés et aidés au moment des obsèques d’un proche, il est bon de les laisser être acteurs de ce qu’ils vivent. Un besoin d’agir habite nombre de personnes dans ces circonstances. Cette réaction est saine et procède du travail de deuil.

Participé à la toilette mortuaire, faire des démarches administratives, préparer la célébration, participer à la mise en bière, porter le cercueil... Les occasions d’être acteur de ce que l’on vit ne manquent pas. Mais pour que chacun trouve sa place, cela suppose que les proches soient informés et soutenus dans leur choix. Nul n’a le droit de confisquer ces moments précieux.

Pour illustrer cette question si vaste, nous évoqueront le témoignage d’une jeune femme qui a perdu sa mère à l’âge de 14 ans. Ce drame qui a bouleversé sa vie, a cependant été marqué positivement par le temps des obsèques de sa maman. Selon ses propres termes, « les obsèques de ma mère, c’est canon ! Depuis 10 ans, il ne se passe pas un jour sans que je ne m’en souvienne ».

Voilà comment des obsèques vécues avec intensité peuvent soutenir le chemin du deuil.

Quels écueils à éviter pour vivre les obsèques d’un proche

Parmi les comportements qui peuvent nuire aux personnes confrontées un deuil, et avec toutes les réserves qu’impose un propos potentiellement trop général, on peut citer :

  • L’enfermement sur soi-même et sur sa peine. Quel que soit la réalité du deuil, les manifestations d’affection et de soutien de tous ceux qui souhaitent prendre part au deuil sont une source de réconfort dont on n’a pas intérêt à se priver.
  • Ne pas consacrer suffisamment de temps pour les obsèques d’un proche. Dans le vertige du présent, des responsabilités à assumer, des certains contextes professionnels, des personnes ont du mal à arrêter leur activité pour consacrer du temps aux obsèques d’un parent, d’un ami. Cette attitude peut avoir des répercussions sur elles, sur leur humanité. Le droit du travail prévoit des congés pour les obsèques, d’une durée variable selon le lien de parenté.
  • Écarter systématiquement les enfants des différentes étapes des obsèques.
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