Autres acteurs importants du secteur funéraire, les réseaux d’entreprises reposent principalement sur le principe de la franchise. Calquée sur le système de la grande distribution, la franchise suppose qu’une entreprise propriétaire d’une marque et d’un savoir-faire en cède l’usage à une autre entreprise contre rétribution. Cette dernière devra alors se conformer aux codes de la marque initiale. Dans le paysage économique du funéraire on distingue deux cas typiques de ce type de fonctionnement : Roc-Eclerc et Le Choix Funéraire.
Organisation du secteur funéraire : les réseaux d’entreprises
Roc-Eclerc
Amorcé par l’un des frères Leclerc, propriétaires de la chaîne de grandes surfaces, Roc-Eclerc débute au début des années 80 par le rachat de quelques dizaines d’enseignes de pompes funèbres. L’idée est de s’ériger en rival des Pompes Funèbres Générales qui ont alors la main mise sur l’activité funèbre. Cela ne se passe pas sans difficultés. Michel Leclerc outrepasse les directives légales, en orchestrant des obsèques « sauvages » alors que la police interdit aux convois l’accès aux cimetières.
Profitant du scandale médiatique occasionné, Leclerc communique énergiquement sur la banalisation des funérailles, une offre low-cost avec un enterrement à moindre coût destiné à privilégier les consommateurs. Le résultat ne se fait guère attendre : en quelques années, le réseau s’enrichit de 400 points de vente, 2000 intervenants pour un chiffre d’affaire de 10 millions.
Une bonne santé économique que la concurrence de FUNEPLUS ou Le Choix Funéraire ne met guère en péril. En 2015, Roc-Eclerc est acheté par FUNECAP qui en devient l’actionnaire majoritaire.
Le Choix Funéraire
Contrairement à Roc-Eclerc, son grand rival, Le Choix Funéraire rassemble des coopératives d’entreprises indépendantes. 130 sociétés adhèrent initialement à ce circuit dont l’UDIFE est le propriétaire.
A l’origine de ce projet, on trouve le Groupement des Marbriers Granitiers de France. En 1995, il s’organise en réseau de franchisés sous le patronyme Le Choix Funéraire. L’idée est de conserver l’autonomie des adhérents tout en leur offrant les services d’une centrale d’achat, une aide en terme de communication et de produits dérivés ; il s’agit par ailleurs de démultiplier la clientèle via une politique ambitieuse de partenariat avec des assureurs comme Europ Assistance, des banques comme la BNP.
Autre point fort : des prestations complémentaires, marbrerie, fleurs, contrats obsèques, bref toute une gamme de services qui permet au client de ne pas s’éparpiller entre plusieurs prestataires. Avec quelques 700 agences réparties sur 26 000 communes, l’UDIFE prétend désormais à un destin européen après avoir privilégié le discount via sa filiale EcoPlus Funéraire, spécialisée dans le low-cost.
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