Il est important pour le public d’identifier chacun des intervenants en place afin d’orienter son choix au mieux, lorsqu’un décès survient. Par ailleurs, un futur professionnel ou un entrepreneur désireux d’intervenir dans ce milieu doit en connaître la configuration.
L’organisation du marché funéraire
Une évolution historique
Initialement le secteur était géré par les communes. Mise en place avec pour objectif d’orchestrer la séparation entre l’État et l’Église, la loi de 1904 donnait tous pouvoirs aux villes pour gérer l’activité funéraire. Ce monopole a cessé quatre-vingt-dix ans plus tard, avec l’ouverture à la concurrence décrétée en 1993. Du jour au lendemain, c’est un véritable marché qui s’est constitué, avec des enjeux très importants, et un encadrement constant de l’État.
Il s’agit notamment d’intervenir dans le cadre de la publicité, du démarchage, des réglementations en matière d’hygiène, du paramétrage des devis … Ainsi les entrepreneurs funéraires sont habilités par les préfectures, dans un souci d’encadrement.
On compte par ailleurs sur l’action d’observateur et de consultant du Conseil National des opérations funéraires, sur l’intervention régulière des syndicats comme la Fédération Française des Pompes Funèbres, la Confédération des Pompes Funèbres et de la Marbrerie et consort.
Un secteur en pleine expansion
Aujourd’hui le domaine du funéraire prend ancrage dans une réalité générationnelle. Si l’on dénombre une moyenne de 587 000 décès par an, on sait par ailleurs que cette statistique va augmenter dans les années à venir avec la disparition progressive des baby-boomers. Voici qui définit la vigueur toute particulière d’une activité rapportant un chiffre d’affaire annuel de 2,5 milliards d’euros en moyenne, avec une marge allant de 8 … à 20 %.
Avec des funérailles chiffrées aux alentours de 3500 euros, on imagine les opportunités … et le besoin d’encadrement.
La manne récoltée est répartie entre 3500 entreprises, dont 80 % sont des PME, 95 % issues du privé, qui emploient quelques 25 000 salariés. Le bassin d’emploi est donc particulièrement riche.
Les principaux acteurs
Ces données particulièrement marquantes ne doivent pas occulter la cartographie d’un univers économique polarisé. L’activité des pompes funèbres se répartit en quatre domaines ancrés au niveau national ou local, dont chacun présente des particularités en termes de structuration :
- En tête du secteur on trouve le leader historique OGF (Omnium de Gestion et de Financement), régulièrement racheté par des fonds d’investissements et de pensions. OGF a en son temps absorbé les Pompes Funèbres Générales.
- Vient ensuite FUNECAP. Né en 2010 le groupe a réuni de nombreuses enseignes comme les Pompes Funèbres Pascal Leclerc ou Roc-Eclerc. Il comprend actuellement plus de 600 points de vente, et environ 300 crématoriums.
- Les réseaux d’entreprises arrivent en troisième place, qui reposent sur le principe de la franchise. On peut citer Le Choix Funéraire, Funéplus ou UDIFE.
- Le secteur public qui a dû s’adapter aux réalités du “service public industriel et commercial”.
L'assurance obsèques au cœur du secteur funéraire
Les contrats d'assurances obsèques se développent de manières croissantes dans l'hexagone depuis les années 2000, introduisant en force l’arrivée des différents acteurs financiers sur le marché du funéraire (compagnies d'assurance et les bancassureurs).
Il est très intéressant d'analyser les principes et enjeux de cette mutation en observant la manière dont se déploie cette intermédiation financière dans la façon de "consommer" les obsèques. On constate que la qualification du "mandat" entre les pompes funèbres, l'assureur et la famille est au centre des affrontements concurrentiels et professionnels au cœur du marché.
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