Le statut officiel du porteur funéraire est encadré par le code métier K2601 et l’article L2223-19 du Code Général des Collectivités Territoriales. Les porteurs ont pour mission principale le transport des cercueils et l’organisation des obsèques, avec un salaire initial entre 1600 et 1750 euros bruts.
Le métier de chauffeur-porteur funéraire
Statut officiel du porteur funéraire
Les porteurs interviennent dans le cadre d"une entreprise de pompes funèbres. De fait le code métier est le K2601 qui désigne la "conduite d'opérations funéraires" dans son ensemble.
Quant à leurs fonctions, elles sont encadrées par l'article L2223-19 du Code Général des Collectivités Territoriales et plus spécifiquement rattachées à deux points précis :
- Le transport des corps avant et après mise en bière ;
- L'organisation des obsèques.
Le salaire initial évolue entre 1600 et 1750 euros bruts, selon les entreprises. Certaines peuvent par ailleurs exiger des vaccinations spécifiques et/ou des extraits de casier judiciaire.
Les tâches à accomplir
Comme leur nom l'indique, les porteurs ont pour mission principale de transporter à la main le cercueil depuis la chambre funéraire dans le corbillard puis à l'église ou en salle de recueillement, enfin au cimetière ou au crématorium.
Cependant ils interviennent également en trois points précis et stratégiques :
- La mise en bière : ce sont eux qui prennent soin du corps, en complètent éventuellement la préparation et l'habillage, puis le placent dans le cercueil dont ils assurent la fermeture.
- L'orchestration de l'exposition : ils réalisent la préparation de la salle où le défunt sera présenté à la famille. Cela suppose la disposition des meubles, pupitre, chaises et accessoires, la vérification des installations, le placement des fleurs, gerbes et couronnes sur la bière et tout autour, l'accueil et l'orientation des invités ; ils doivent ainsi épauler le maître de cérémonie durant tout le rituel.
- L'enterrement ou l'incinération : les porteurs conduisent le cercueil jusqu'au crématorium ou au cimetière, là aussi ils peuvent être amenés à disposer une scénographie autour de la tombe ou durant la crémation, ils peuvent aussi avoir à conduire le corbillard. Geste final, ils descendent la bière dans le caveau à l'aide de cordes et procèdent à la fermeture de la tombe.
En dehors de cet aspect officiel, les porteurs peuvent être amenés à pratiquer des missions de fossoyeur, d'exhumation. On leur demande de superviser la gestion et l'entretien du matériel, l'appareillage des cercueils. Ils sont également appelés à remplir des démarches administratives.
Les compétences nécessaires
C'est un travail assez exigeant qui demande plusieurs capacités bien définies.
Il faut avant tout être disponible et réactif, les interventions pouvant avoir lieu le soir, en fin de semaine ou durant les congés et les fêtes.
Il est important de savoir conduire, les porteurs pouvant être amenés à manœuvrer le véhicule funéraire ; un permis B est donc requis.
Cette activité se pratique en groupe de quatre ou six personnes ; il faut donc être prêt à opérer au côté des collègues, en osmose au moment de porter le cercueil, afin d'adopter fluidité et dignité. Le sens de l'interaction, du travail en équipe est primordia
À ce titre, il convient d'avoir une certaine force physique et d'être en bonne condition, les charges à soulever étant importantes.
Étant en contact direct avec la famille, le porteur doit avoir une tenue irréprochable, vestimentaire (il porte un costume spécifique qui relève de l'uniforme) et comportementale (il s'agit de demeurer calme, recueilli, concentré, courtois sans être jovial, de s'exprimer convenablement).
On exige du porteur d'être psychologiquement équilibré car il est à la fois en contact avec le corps mais aussi avec les proches en deuil ; il peut ainsi être confronté à des situations pénibles devant lesquelles il devra rester maître de lui-même et de ses sentiments.
Organisation, sang-froid, respect des procédures sont des aptitudes appréciables, ainsi que la connaissance des différents types de cérémoniaux et de croyances en matière de deuil.
La formation
Aucun diplôme n'est obligatoire même si un CAP ou un BEP constituent un avantage notable.
Le permis B est de même un atout. Il faut compter en moyenne 500 euros pour un stage de formation de 16 heures ainsi que le définit le décret n°95-653 du 9 mai 1995 du Code Général des Collectivités Territoriales.
Ce stage réparti sur deux journées doit être effectué dans les trois mois qui suivent la prise de fonction. Il permet d'acquérir les notions nécessaires dans les domaines suivants :
- toilette mortuaire, habillage et exposition des dépouilles ;
- équipement et clôture du catafalque ;
- technique de portage des corps et du cercueil ;
- ouverture et fermeture de caveau ;
- méthodes de fossoyage ;
- démarches administratives ;
- réglementations funéraires ;
- impératifs d'hygiène et de sécurité ;
- maîtrise des produits, des fournitures ;
- connaissances des différents rituels, symbolique de la mort ;
- psychologie du deuil.
Sanctionnée par une attestation de présence, cette formation ouvre ensuite la voie à des initiations plus pointues, par exemple agent d'accueil des familles.