L’urne bios est une urne funéraire écologique conçue pour s’implanter directement dans la terre, et permettre à une graine d’essence variée de s’enraciner dans les cendres du disparu afin de « donner naissance à un arbre ». Cette urne constitue une belle alternative à la dispersion des cendres dans le jardin du souvenir, en pleine nature ou en mer. Comment se présente-t-elle ? Qu’implique cette solution ? S’adapte-t-elle à notre législation ?
L’urne funéraire Bios : devenir un arbre après la mort
Présentation
Apparu à la fin des années 90, le concept se veut écologique et respectueux de l'environnement, tout en proposant une autre vision de la mort, directement liée à la vie.
Aujourd'hui la commercialisation de ce produit connaît une embellie, principalement dans les pays anglo-saxons. Il fait d'ailleurs l'objet d'un marché spécialisé sur internet, et commence à percer en France principalement grâce à des concepts tels que celui de Bios urne.
Le concept en image
Comment se présente cette urne ?
L'urne est fabriquée à partir de matériaux biodégradables :
- cellulose ;
- noix de coco ;
- tourbe ;
- ou en fibres naturelles.
Elle est composée d'un réceptacle haut d'environ 25 centimètres et d'une contenance de 3 litres où l'on place les cendres. Une bague épaisse d'un dizaine de centimètres vient s'y fixer contenant du terreau pour accueillir une graine du végétal ou une pousse de son choix.
Les proches conservent en souvenir la fiche rituelle qui protège le tout.
Où l'inhumer ?
Ce type d'urne est destinée à être enterré en pleine nature après en avoir informé la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. Elle n'a en tout cas pas fonction à s'intégrer dans un espace doté de parcelles (cimetière) ou dans un cavurne.
En effet son caractère biodégradable ne remplit pas l'obligation d'étanchéité qu'implique le placement dans une tombe cinéraire. De même on ne peut y apposer la plaque d'identification obligatoire.
De plus il est interdit de faire pousser sur les tombes des plantes qui dépasseraient sur la chaussée et les voies d'accès.
Quelles sont les précautions ?
Il ne peut être question d'enterrer cette urne dans son jardin ou une propriété privée sans auparavant en demander l'autorisation : la loi relative à la crémation et aux cendres funéraires l'interdit.
Les kits sont le plus souvent vendus avec des semences de pin d'Alep mais il est tout à fait possible d'avoir recours à d'autres espèces végétales. Il convient de s'informer auprès d'un jardinier ou d'un grainetier des plantes les mieux adaptées au climat et à la terre où l'urne sera enfouie, pour faciliter sa croissance.
L'objet doit être conservé dans un endroit sec, et si possible à l'abri de la lumière. Urne et semence sont viables trois ans.