L’urne funéraire sert à collecter et conserver les cendres des défunts ayant choisi la crémation. En raison de la hausse notable des pratiques crématoires en France, l’urne est devenue très souvent utilisée. Tout comme le choix d’un cercueil, le choix de l’urne est une étape importante qui doit répondre à des critères de goûts et des questions d’ordre pratiques.
Urne funéraire : comment faire le bon choix ?
Urnes funéraires : choix et enjeux en France
Avec une hausse notable des pratiques de crémation en France (167 000 par an en moyenne), cet objet est de plus en plus utilisé, en complément du cendrier cinéraire avec lequel il ne faut pas le confondre.
Comme lorsque l’on choisit un cercueil, le choix de l’urne est une étape notable. Elle doit répondre à des critères de goûts mais aussi des questions pratiques.
En effet l'urne cinéraire occupe une place essentielle dans le processus de deuil comme dans la cérémonie des obsèques. En conséquence, elle fait l'objet d'un marché très développé, où le choix est multiple.
Avant de se décider, il convient de prendre connaissance de la législation qui réglemente ce commerce, et de se poser plusieurs questions préliminaires.
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Urne et législation funéraire
De par son développement et son usage, l'urne cinéraire fait l'objet d'un régime strict.
- L'article R. 2213-38 de la loi relative à la crémation et aux cendres funéraires stipule ainsi que « aussitôt après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement d'une plaque mentionnant l'identité du défunt et le nom du crématorium ».
- S'ajouteront, les dates de naissance et de mort de la personne décédée.
- Outre ces indications nécessaires à l’identification du disparu et son lieu de crémation, l'urne doit être conçue pour contenir l'ensemble des cendres.
- Avant la loi de 2011, on pouvait répartir les restes dans différents récipients, urne, reliquaire et bijou cinéraire, c’est désormais prohibé.
- Effectivement, en reconnaissant un seul et même statut au corps, qu'il soit intact ou incinéré, la loi du 18-12-2008 a mis un terme à cette pratique. Sauf rares dérogations préfectorales, les cendres ne peuvent plus être séparées et conservées dans des lieux différents, par respect pour l'intégrité du disparu.
Comment se présente une urne funéraire ?
L'urne doit être conçue pour accueillir la totalité d'un corps une fois incinéré.
Il faut donc se soucier de sa capacité de contenance :
- jusqu'à 3,5 litres pour les personnes de forte corpulence ;
- 2 litres pour une personne de corpulence moyenne ;
- 0,5 litres pour les nouveau-nés (la taille la plus petite).
Il faut y ajouter un sac cinéraire ignifugé placé à l'intérieur du vase pour y rassembler les restes ainsi qu'une poche de transport destinée à véhiculer l'urne discrètement tout en la protégeant.
Fermé hermétiquement, ce contenant ne répond néanmoins à aucun code d’ordre légal quant à son esthétique.
Pensé comme un objet cérémoniel, il peut être réalisé en :
- résine ;
- céramique ;
- métal ;
- granit ;
- sel ;
- argile ;
- textile pour les mini-tombes ;
- cellulose, tourbe ou en fibres naturelles pour les «urnes arbre» ;
- en sable pour les urnes biodégradables.
Suivant sa destination, l’urne devra être biodégradable ou au contraire non-dégradable. Biodégradable si elle est destinée à être mise à la mer ou si elle est enterrée en pleine nature.
Non dégradable si elle doit être mise dans une sépulture : en fin de concession ou d’emplacement gratuit de sépulture, il sera nécessaire de « libérer » la place des restes corporels, de pratiquer ce qu’on appelle l’exhumation.
Dans un caveau ou un cavurne elle devra résister à l’humidité.
Si elle doit être inhumée en pleine terre, elle devra en plus - et pour respecter le désir d’un retour à la nature - permettre une osmose entre la terre et les cendres. C’est pour cette raison que les urnes spécialement conçues pour cet usage sont en fil de verre pour les mini-tombes ou avec de la terre cuite poreuse pour les urnes-tombes.
L’urne devra être très solide et non gélive si elle est collée sur un monument funéraire.
Ses formes varient :
- au gré de l'inspiration des artisans qui les fabriquent ;
- des désirs du défunt ou de ses proches.
Les possibles destinations de l’urne funéraire
Une fois récoltés dans le cendrier dédié à cet usage, les restes du défunt sont placés dans l'urne des pompes funèbres ou dans celle apportée par la famille.
Cette urne est alors remise au commanditaire des obsèques. Elle peut alors suivre plusieurs chemins :
La famille peut placer l’urne au cimetière avec une sépulture dédiée au cinéraire qui sera située soit sur une concession funéraire existante ou à créer, soit sur un emplacement gratuit du jardin cinéraire. La sépulture pourra être l’équivalent de ce qui est courant pour un cercueil :
- un cavurne où l’urne est dans un petit caveau ;
- une tombe cinéraire en pleine terre où l’urne est directement enterrée ;
- ou une case de columbarium qui correspond aux très rares « enfeus».
Toujours au cimetière, elle peut utiliser une concession familiale existante comportant déjà des cercueils, ce sera soit :
- à l’intérieur d’un caveau ;
- inhumée au dessus des cercueils d’une concession en pleine terre ;
- collée sur le monument funéraire d’une concession.
Dans une propriété privée l’urne pourra être inhumée en pleine terre ou dans un cavurne. Une autorisation préfectorale est nécessaire. La création d’une servitude d’accès car la sépulture garde toujours un caractère public.
Si elles ne sont pas conservées en urne ou si l’urne est biodégradable, les cendres peuvent être « dispersées ». Cela demande réflexion et accord des proches : c’est une démarche bien particulière où il n’y a pas sépulture bien définie et comportant l’identification du défunt et qui, de plus, est irréversible. La dispersion des cendres se fait dans :
- l’espace du cimetière qu’on appelle le jardin du souvenir ;
- ou en pleine nature ;
- En pleine mer.
La dispersion en pleine nature peut s'appliquer :
- qu'à condition qu'elle ne s'effectue pas sur la voie publique ;
- et que la personne en charge des funérailles l'a signalé au maire de la commune concernée et obtenu son autorisation.
Si, au moment de la crémation, les proches n’ont pas définitivement décidé de l’endroit où sera placée l’urne, cette dernière peut être conservée par le funérarium ou dans un lieu de culte après autorisation, ce pour une durée de un an maximum.
Elle peut aussi être mise dans emplacement gratuit fourni par le cimetière pour au moins 5 ans et l’on aura alors une sépulture nouvelle et individuelle.
Si l’urne est ensuite abandonnée, les cendres seront dispersées dans le jardin du souvenir. Quoi qu’il en soit et contrairement à ce que l’on croit, il est impossible pour les proches de conserver l’urne dans une maison.
Si les proches n'ont pas encore décidé de l'endroit où sera placée l'urne au moment de la crémation, cette dernière peut être conservée par le funérarium ou un lieu de culte après autorisation, ce pour une durée de un an maximum.
Si rien n'est stipulé ensuite, les cendres seront dispersées dans le jardin du souvenir. Quoi qu'il en soit et contrairement à ce que l'on croit, il est impossible pour les proches de conserver ces cendres chez eux.
Le prix d'une urne funéraire
Le prix d'une urne cinéraire est très variable, il fluctue entre 99€ (prix minimum) et 500 € pour les modèles les plus chers. Il est donc vivement conseillé de comparer les offres sur internet ainsi que dans les agences de pompes funèbres.
Il existe de nombreux professionnels spécialisés dont on trouve les créations sur internet.
Ici aussi, les modèles sont variés et se déclinent de différentes façons par :
- la forme et l’esthétique de l’urne ;
- les matériaux utilisés pour sa création ;
- le choix de la destination de l’urne.
Autant de critères qui pourront faire basculer considérablement le prix d'une urne.
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