Également appelée « lyophilisation », la promession suppose la réduction du corps en de très fines particules, qu’on peut ensuite enterrer. Ce terme est inspiré par la formule de la Bible concernant le retour du corps à la poussière, son état initial. Tout comme l’aquamation ou la cryogénisation, cette méthode propose une alternative aux démarches traditionnelles que sont l’inhumation et la crémation. Vantée comme écologique, elle suppose une démarche particulière. De quoi s’agit-il ? Est-ce accepté en France ? Quels sont les avantages de cette solution ?
La promession (lyophilisation) : un mode funéraire écologique alternatif
Les différentes étapes de la promession
Les résidus sont collectés dans un bac afin d'être lyophilisés, c'est à dire débarrassés de toute trace d'eau.
A ce stade il ne demeure que 30 % du corps, qui sont ensuite filtrés via un système aimanté pour extraire les traces de métal, mercure, sodium et autres, éventuellement issus des appareillages dentaires, matériaux chirurgicaux présents par exemple dans les broches ou les articulations artificielles. Une fois récupérés, ces restes seront recyclés.
Les poudres qui demeurent à la fin du processus sont rassemblées dans une urne biodégradable que la famille pourra enterrer dans la nature ou un lieu dédié. Cette urne et les restes qu'elle contient auront été assimilés par la nature au bout d'un an environ.
Une technique en développement
Le système de la promession fut mis au point en 1999 par la biologiste suédoise Susanne Wiigh-Masäk ; breveté, il est aujourd'hui appliqué par Promesa Organic AB, l'entreprise fondée en 2001 par cette même scientifique.
Tout d'abord appliquée en Suède, la promession est aujourd'hui acceptée en Angleterre, en Afrique du Sud et en Corée du Sud, pays qui ont adapté leur appareil législatif pour y intégrer ce mode de traitement des défunts ; des centres dédiés, les « promatorium » sont actuellement en construction.
L'Allemagne, les Pays-Bas, les USA et le Canada sont très intéressés par cette option.
Un procédé écologique
Les partisans de la promession s'appuient principalement sur son caractère écologique pour en faire la promotion :
- cette méthode consomme moins d'énergie qu'une crémation ;
- elle ne rejette pas de CO2 ni de mercure dans l'atmosphère ;
- Il n'y a pas besoin d'un cercueil en bois ;
- le corps n'est pas traité avec des liquides de conservation qui constituent autant d'agents polluants de la terre.
- les métaux contenus dans le corps sont récupérés et recyclés ;
- les résidus de la dépouille étant biodégradables, la terre n'est pas saturée, et l'urne utilisée occupe beaucoup moins d'espace qu'une tombe classique, ce qui remédie à la question du manque de place dans les cimetières ;
- le coût de la promession équivaut à celui d'une crémation soit environ 1000 euros.