Les funérailles orthodoxes sont très importantes pour ses chrétiens, qui croient en la vie après la mort et en la résurrection. Les cérémonies sont empreintes de symbolisme et de tradition, reflétant l’importance de la communauté et de la famille. Dans cet article, nous allons examiner de plus près les étapes clés de ces cérémonies et leurs significations.
Funérailles orthodoxe : comment se déroulent-elles ?
Ses origines
La religion orthodoxe étant rattachée au christianisme, les cérémonies propres à la mort, à l'enterrement et au deuil sont inspirées de cette racine. En ce sens que le principe des funérailles est d'aider le défunt dans son passage vers l'au-delà où il accèdera à la vie éternelle.
Cette mutation s'effectue sur quarante jours durant lesquels s'opère la purification de l'âme.
Il existe cependant des particularités dont il faut avoir conscience. Ces singularités sont encore accentuées par les différences ethniques qui interviennent entre adeptes originaires de Russie, de Roumanie, de Grèce ou d'Ukraine pour ne citer que ces exemples.
Enfin il faut prendre en compte la faible représentation de cette confession sur le sol français. On dénombre environ 250 000 orthodoxes dans l'Hexagone et une trentaine de lieux de culte disséminés sur le territoire. En conséquence, il convient de trouver des pompes funèbres spécialisées pour effectuer convenablement la totalité du cérémonial.
Le traitement du corps
Le dernier souffle rendu, le prêtre prononce un office soit à l'hôpital même, soit chez le défunt. Les veillées funèbres sont rares.
La religion orthodoxe ne stipule aucune directive en matière de nettoyage du cadavre. La toilette du défunt n'est pas codifiée, la thanatopraxie et l'embaumement sont néanmoins tolérés.
Cependant le don de la dépouille à la science ainsi que la crémation sont prohibés, le corps devant demeurer intact dans la perspective du Jugement dernier et de la résurrection.
Le don d'organe commence à être un plus accepté, comme le principe d'un acte d'espoir et de vie, de même l'autopsie quand elle est consécutive à une démarche judiciaire.
La mise en bière
Le défunt est placé bras croisés à hauteur du poitrail. Entre ses mains on glisse une icône du Christ ou de la Vierge Marie, visage tourné vers la peau. Il est également d'usage de suspendre une croix au cou du mort. Ce dernier peut éventuellement selon les origines culturelles être tourné vers l'orient, point cardinal d'où est venu le Christ après sa résurrection.
Durant toute la cérémonie, le cercueil demeure ouvert (dans les cultures slaves, il le reste jusqu'à l'enterrement, ce qui n'est pas le cas en France). Un prêtre doit être présent, qui répand de l'encens, apporte le baiser de paix à la dépouille et le marque au front avec de l'huile sainte. Puis il le bénit avec la croix.
Tous ces gestes sont accompagnés des prières et des chants des participants. Le cercueil est cerné de trois candélabres auxquels il convient d'allumer les cierges apportés par chacun. Cette action est chargée de symbole puisqu'elle signifie le voyage de l'âme vers le paradis et sa lumière.
De même il est de coutume de placer des fleurs dans la bière, pour annoncer la renaissance future de l'âme dans sa dimension spirituelle.
Le cercueil une fois fermé, on y appose une croix orthodoxe ou slave.
L'enterrement
Après un passage à l'église où il est d'usage de bénir le corps et les proches, le cortège se rend au cimetière. La cérémonie a obligatoirement lieu trois jours après le décès, temps nécessaire pour que l'âme se dégage de la dépouille terrestre.
Une fois le cercueil placé en caveau, la famille et les proches sont invités à jeter une poignée de terre dessus. Couronnes et gerbes sont rares.
C'est aussi le moment pour chacun d'embrasser la croix, portée par le prêtre.
La tombe est généralement surmontée d'une croix orthodoxe, ou ornée de cette manière ; on y trouve une icône ainsi qu'une veilleuse, en guise d'hommage permanent.
Le deuil
C'est ce qu'on appelle la Pannychide, « qui dure toute la nuit » selon l'étymologie ; similaire à un requiem, elle s'étale sur quarante jours et a pour finalité de soutenir chaque étape accomplie par l'âme vers le paradis.
Il est de coutume de prononcer au domicile un office des morts trois jours après les funérailles, puis une prière sur la tombe au septième et au quarantième jour.
Par ailleurs les vêtements du mort sont bénis avant d'être donnés, cela afin de faciliter le processus de deuil.
Des prières seront prononcées à chaque date anniversaire du décès.