Gestion des cimetières : un service en voie d’informatisation

A l’article L2213-8 du code général des collectivités territoriales il est stipulé que " le Maire assure la police des funérailles et des cimetières."

Or si l’intendance du terrain commun a longtemps été le fruit d’un travail sur le papier des registres, l’accumulation des données, la lourdeur des directives, la forte émergence de l’incinération imposent désormais une optimisation qui passe impérativement par l’informatique, et les élus ont en conscience.

De plus en plus de municipalités s’équipent donc en conséquence, et elles sont prêtes à investir ce qu’il faut pour passer au numérique et améliorer ainsi l’administration de structures complexes, notamment dans le cadre des métropoles englobant plusieurs communes et leurs cimetières respectifs.

C’est que la tâche est conséquente, avec environ 587.000 décès répertoriés par an sur le sol français. Dans cette perspective, des informaticiens se sont investis dans ce secteur particulier, agissant pour simplifier un management devenu obsolète.

Dynamiser la gestion des cimetières

Les objectifs sont multiples, mais ils ont toujours comme finalité de clarifier les données et de dynamiser les actions.

Il s’agit avant tout de numériser, conserver et classer des archives qui remontent sur plusieurs décennies, afin de fluidifier leur consultation.

Il est aussi possible d’enregistrer les plans du lieu, le quadrillage des tombes, des photographies aériennes qui permettent de repérer en un clic les places disponibles et de les répartir plus rapidement, une application très pratique surtout quand il y a plusieurs hectares à inspecter.

Les contrats de concession ainsi que leur situation (autorisation, état du monument, renouvellement, ...) font également l’objet de listing détaillés, afin de faciliter la gestion des tombes abandonnées, la répartition des lots pour de nouveaux contractants.

Les clichés des monuments permettent d’en vérifier l’état, et de répertorier le patrimoine funéraire qui constitue une richesse pour la ville ; ils peuvent également entrer en ligne de compte dans la revente de monuments d’occasion.

Il est aussi envisageable de mettre en place des questions/réponses, des pages d’information à destination des usagers, et de fournir en ligne les documents officiels, de détailler les démarches administratives à accomplir.

Idem pour la réglementation intérieure du cimetière, les horaires d’ouverture, le plan du lieu qui peuvent ainsi être accessible, même via un smartphone.

Des expertises multiples

Les entreprises spécialisées fleurissent, consacrant leur savoir-faire informatique à ce champ d’application précis, qui concerne les collectivités et l’institutionnel.

Cela passe par l’évaluation d’un site déjà en place, et son amélioration, ou l’architecture et la réalisation d’une plate-forme dédiée, équipée d’un logiciel adapté. Ces prestations comprennent par ailleurs la maintenance du site, sa sécurisation, son hébergement et son référencement.

Il peut s’agir par ailleurs d’initier l’équipe municipale concernée par l’entretien du cimetière à la prise en main des programmes et du site.

La saisie de données et l’organisation de veilles spécialisées notamment au niveau des réglementations est également un service très recherché, vu la multiplication des décrets concernant ce secteur et leur complexité.

Certains professionnels proposent également de relayer les informations via des bornes installées dans les allées des cimetières pour aider les visiteurs dans le repérage des tombes.

Le coût de ces prestations tourne autour de 14 000 euros, sans compter une moyenne de 600 euros annuels pour entretenir et superviser le site web.
On le voit, les usages sont divers, l’impact large. A l’heure actuelle, les municipalités sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers la solution numérique pour solutionner la gestion d’espaces aussi nécessaires à la bonne marche des communes qu’ils sont complexes à organiser.

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