La nouvelle fait grand bruit dans les média, comme dans les couloirs de l’Assemblée. Jusqu’ici, les députés, ceux en poste comme les anciens, touchaient jusqu’à trois fois le montant de leur pension à taux plein pour financer leurs obsèques. Cette somme, délivrée par le Fonds de sécurité Sociale des députés, pouvait s’élever pour les mieux rémunérés jusqu’à 18 255 euros. Mais depuis le mercredi 14 mars 2018, c’en est fini, avec l’annonce d’une réduction conséquente : désormais, les députés ne toucheront plus que 2350 euros, somme forfaitaire qui équivaut en moyenne à un mois de pension, … soit un montant total divisé par sept.
Frais d’obsèques : les députés voient leur allocation divisée par sept !
Et les enfants comme les conjoints de nos élus sont aussi concernés, qui profitaient de ce privilège qu’on ne trouve que très rarement dans certaines entreprises. La raison de cette décision ? En premier lieu faire des économies : France Inter a indiqué que le montant total des allocations funéraires délivrées en 2017 a atteint les 573 000 euros ; l’objectif de l’opération est de rabaisser ce montant jusqu’à 400 000 euros. Et de s’aligner ainsi sur les pratiques du Parlement européen.
Une nouvelle qui ne fait pas plaisir à tout le monde
Les principaux concernés n’envisagent pas la chose de gaîté de cœur, étant plus contrariés par la brutalité d’une décision prise sans concertation que par la chose même : ils craignent avant tout que pareille rigueur ne conduise ceux qui étaient attirés par cette carrière à s’en éloigner, préférant travailler dans le privé. Certains tiennent du reste à nuancer les sommes avancées, précisant que ces montants énormes sont destinés aux mieux rémunérés, soit 5 à 10 % des députés seulement. Or, la grande majorité de l’Hémicycle ne touche que 2700 euros par mois, ce qui montait leur allocation funéraire à 8400 euros environ selon l’ancien calcul.
Autre point important à souligner : la somme forfaitaire annoncée pourra être majorée sur présentation des factures d’obsèques. Par ailleurs, ces restrictions ne touchent aucunement le capital décès prévu pour nos élus, qui est égal à douze mois d’indemnités ; la somme est multipliée par trois en cas de décès sur mission ou pendant un attentat.
Pour conclure
La mesure adoptée accompagne les économies effectuées dans le cadre parlementaire … et qui devrait peut-être englober les sénateurs ? En effet, les membres du Sénat touchent en moyenne 17 000 euros d’allocation funéraire ; en 2016, souligne Le Figaro.fr, ce sont 967 000 euros qui ont été versés pour payer les funérailles des cinquante-trois sages, à la retraite ou encore en fonction, ou de leurs conjoints décédés cette année-là. Bref, là aussi, des économies substantielles sont possibles. Seront-elles décrétées ? C’est toute la question.