Les dernières volontés du défunt : le point sur les enjeux

homme inscrit ses dernière volontes sur un contrat obsèques

Au moment d’organiser des obsèques, de nombreuses personnes sont confrontées au phénomène des dernières volontés du défunt. En effet, dans bien des cas, ce dernier avait manifesté, soit par écrit, sur papier libre ou dans le cadre d’un contrat obsèques, soit par oral, telle ou telle volonté concernant ses funérailles. Cela peut aider les proches à prendre des décisions le jour du décès. Mais cela peut aussi être une source d’enfermement et de traumatismes graves pour eux. C’est pourquoi il est important de faire le point sur les enjeux de cette question.

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Ce que dit la loi dite de « liberté des funérailles »

Sur le plan légal, la loi dite de « liberté des funérailles », votée en 1887, est toujours d'actualité. À cette époque, afin d'émanciper la société de la tutelle de l'Église catholique sur les obsèques, le législateur établissait que :

tout majeur ou mineur émancipé, en état de tester, peut régler les conditions de ses funérailles, notamment en ce qui concerne le caractère civil ou religieux à leur donner et le mode de sa sépulture

.

Dans un contexte contemporain de solitude de nombreuses personnes âgées et d'éclatement des familles, le rappel de cette liberté a toute son importance. Et ce n'est pas un hasard si l'un des principaux arguments commerciaux des conventions obsèques est le respect des volontés du futur défunt. Voilà donc une liberté bien défendue sur laquelle, en cas de conflit familial à l'occasion de la mort d'un proche, le Tribunal d' Instance statue dans les vingt-quatre heures suivant sa saisine.

Des volontés à nuancer

Il faut toutefois distinguer, parmi les volontés, celles que l'on peut qualifier d'essentielles et celles qui ne le sont pas.

Les premières concernent le mode de sépulture ainsi que le caractère Civil ou religieux de la cérémonie, et s’imposent donc aux proches.

Les secondes sont par nature plus facultatives. Ainsi en est-il de la demande, exprimée oralement par une personne en fin de vie, que ses obsèques soient célébrées dans l'intimité. Un tel souhait peut avoir été exprimé par une personne légitimement en phase dépressive, et de ce fait dans une situation de repli vis-à-vis du monde extérieur. Mais que ce souhait s'impose à ceux qui ont à vivre ses obsèques et qui peuvent en espérer une aide pour surmonter leur peine, voilà bien le problème. On voit trop de familles se priver du soutien de leur entourage au motif que le défunt souhaitait des obsèques familiales, simples et intimes.

La destination des cendres après une crémation donne parfois lieu à des dispositifs aussi sophistiqués que traumatisants pour l'entourage. Ainsi cette femme qui, en plus de la dispersion d'une partie de ses cendres en mer, souhaitait qu'on en disperse le solde sur des sépultures familiales dans plusieurs cimetières.

La liturgie des obsèques peut aussi donner lieu à l'expression de volontés particulières. Là encore l'esprit dans lequel ces indications sont données est important. Laisser une ou plusieurs références bibliques en forme de testament spirituel pour nourrir le temps de ses propres obsèques peut être un magnifique cadeau, notamment à des proches peu ou pas croyants.

En revanche, écrire sa messe d'enterrement, sans laisser d'initiative à ceux qui la vivront (comme l'éloge funèbre), peut rendre l'assistance passive et spectatrice d'un événement dont elle est pourtant, par essence, actrice.

Sur ces questions, pompes funèbres et représentants des cultes peuvent, avec délicatesse, contribuer à desserrer l'étau des dernières volontés du défunt, dès lors que celles-ci risquent d'enrayer la fonction de vie et d'espérance propre au rituel des obsèques.

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