De plus en plus, les français prennent conscience du risque de perte d’autonomie liée au vieillissement. Qu’ils pensent à un proche ou à eux-mêmes, ils constatent le coût de la prise en charge sans pour autant l’anticiper. Peur d’aborder le sujet, manque d’information, désir de conserver son argent pour d’autres projets, peu se tournent vers les assurances dédiées, et quand ils le font, c’est avec peu de connaissances de ce genre de contrat et de ses réalités. Comment alors faire le bon choix ? Quels paramètres faut-il prendre en compte pour investir au mieux ?
Assurance dépendance : bien choisir son contrat
Deux contrats à disposition
Le demandeur peut s'orienter vers un contrat prévoyance (assurance dépendance ou assurance obseques par exemple) ou une assurance vie.
Le contrat de prévoyance
Le contrat prévoyance sert essentiellement à couvrir la dépendance ; si celle-ci survient, le bénéficiaire touche la prestation fixée dans le contrat de prévoyance, qu'il s'agisse d'une rente mensuelle ou du capital accumulé dans sa totalité.
Il peut également profiter de services d'aide, dont il faudra s'informer. S'il demeure autonome jusqu'à son décès, les cotisations sont perdues car reversées aux autres assurés sur le principe de la mutualisation des risques.
Le contrat d'assurance vie
Le contrat d'assurance vie sert quant à lui soit à épargner pour la retraite soit à anticiper la disparition du bénéficiaire. La prise en charge de la dépendance fait l'objet d'une clause supplémentaire dédiée.
Si le décès constitue la garantie de base, l'assuré devenu dépendant avec le terme de l'accord encaissera une partie du capital sous forme de rente. Si la base est l'épargne retraite, l'assuré invalide touche la somme prévue dans le contrat.
Dépendance totale ou partielle
Le professionnel consulté va chercher à mesurer le risque encouru par le demandeur. Pour cela il va s'appuyer sur la grille AGGIR composée de 6 sections qui classifient les types de dépendance en fonction des gestes du quotidien qu'on peut encore effectuer ou non. L'idée est de savoir si l'assuré, vu son profil et son état, va progressivement aller vers une dépendance totale ou partielle.
La question est importante car la clause sur la dépendance partielle induit des cotisations plus lourdes que la dépendance totale. De plus les critères changent selon les organismes. Beaucoup préfèrent s'assurer pour le cas le plus sérieux, négligeant le coût financier élevé qu'entraîne la prise en charge d'une perte d'autonomie limitée.
Des conditions ciblées
On ne peut prétendre contractualiser ce type d'assurance n'importe comment. En effet les organismes spécialisés s'avèrent exigeants sur certains points qu'il convient de connaître avant d'engager les démarches.
Ainsi il est inenvisageable de constituer ce capital passés les 70 ans. De plus il faut savoir qu'une assurance conclue suffisamment à l'avance, vers 45 ans, allège le montant des cotisations.
Par ailleurs les professionnels s'informent sur l'état de santé des demandeurs, au travers de questionnaires, de certificats ou de visites médicales. Tout signe de maladie ou d'affection, tout antécédent familial peut impliquer une surprime ou un refus.
Des points à vérifier
Ils sont nombreux mais méritent qu'on s'y attarde, et qu'on compare les offres de plusieurs agences pour trouver la formule la plus avantageuse. Il convient par exemple de connaître les critères adoptés pour évaluer la dépendance. Il est également essentiel de lister les prestations fournies, les garanties ainsi que les services proposés en parallèle, les critères d'exclusion.
Attention plus particulièrement au délai de carence qui impose suivant les cas de un à trois ans d'attente avant de pouvoir bénéficier de ses rentes en cas de problème. De même, si l'invalidité n'est pas complète, la rente peut ne pas être versée en totalité.
Enfin, ce type de produit suppose que les cotisations ne seront pas disponibles si le bénéficiaire demeure valide jusqu'à sa mort. Il importe donc de trouver un contrat qui permette de transmettre ce capital aux proches.